1. concernant “l’admission et le renouvellement au bénéfice des aides à caractère social en faveur des artistes professionnels” (anciennement appelé reconnaissance du statut de l’artiste professionnel)
Nous désapprouvons l’obligation de prouver un revenu professionnel de 4 x le salaire social minimum non qualifié durant l’année précédant la 1ère demande donnant droit aux aides pour les artistes non diplômés. (4 x 1.921,03 = 7.684,12 € ce qui, par exemple, est à peu deux tiers de ce que gagne un artiste participant à la biennale de Venise)
Les artistes non diplômés doivent déjà cotiser à la sécurité sociale en tant que travailleur intellectuel indépendant pendant 3 ans précédant la demande, la sécurité sociale au Luxembourg étant très élevée ( 472,57 €/mois = 5.670,88 €/an)
Nous proposons de garder l’obligation d’une “période de stage” à la sécurité sociale de 3 ans précédant directement la demande, mais de suspendre l’obligation de prouver un revenu professionnel de 4 x le salaire social minimum non qualifié durant l’année précédant directement la première demande d’admission et remplacer cette obligation par l’apport de 3 lettres de reconnaissance de la part de responsables du milieu culturel ou du domaine artistique professionnel.
Nous désapprouvons également l’obligation de prouver un revenu professionnel de 4 x le salaire social minimum non qualifié durant l’année précédant directement la demande de renouvellement pour diplômés et non-diplômés. Considérant que la profession est instable et fluctuante au niveau des ventes et des commandes, nous proposons la même obligation sur une période de 2 ans, qui représente la durée de validité de la reconnaissance.
2. concernant les commandes publiques
Nous désapprouvons la baisse du coût maximal investit dans les édifices publics lors d’appel d’offres des bâtiments publics, de 800.000 à 500.000 Euros par édifice.
Les commandes des bâtiments publics sont une source de revenu indispensable pour l’artiste professionnel indépendant.
Fréquemment les bâtiments publics demandent à plusieurs artistes d’intervenir dans un même édifice (intérieur et extérieur), surtout dans le cas d’une construction entièrement nouvelle.
Le plus souvent l’artiste propose la réalisation d’oeuvres monumentales pour laquelle il doit faire appel à des sous-traîtants ou des assistants. La main-d’oeuvre professionnelle est chère, que ce soit pour une réalisation en bronze, un programme de fonctionnement mit au point par un informaticien ou la location d’une grue.
Les réalisations d’oeuvres d’art dans les édifices publics doivent être durable et correspondre aux normes de sécurité.
La présence d’oeuvres d’art dans les bâtiments ou les lieux publics est très importante, car les citoyens ou les touristes sont directement confrontés à l’art et à une éducation culturelle, spécialement ceux qui ne se rendent pas nécessairement dans les musées et les galeries.
Extrait du texte concernant la Culture dans le programme gouvernemental
La politique ne doit aucunement s’immiscer dans le travail créatif mais doit créer les conditions cadres permettant aux artistes et créatifs d’exercer leur activités, de développer leur potentiel créatif et de réaliser leurs travaux et leurs oeuvres en toute liberté et de mettre en valeur leur propre expression de vie en société. Le Gouvernement veillera que soit évitée toute instrumentalisation de la culture à des fins politiques ou commerciales.
La politique des arts et de la culture est synonyme de diversité culturelle, de reconnaissance des biens culturels, d’appréciation et de promotion nationale et internationale des artistes, de leur travail et de leurs oeuvres. L’amélioration de la situation matérielle et sociale des créatifs doit aller de pair avec un tel constat.
Extrait de l’article “Y’a qu’à” dans d’Lëtzebuerger Land du 15 août par Josée Hansen
Amis, puisqu’il faut « réduire les dépenses de l’État », « il s’agira de faire appel aux artistes d’être plus créatifs avec des matériaux et médias moins onéreux ». Voilà une belle adaptation du slogan : « faire plus avec moins d’argent » du ministre des Finances : il ne faut pas toujours que toutes les sculptures soient en marbre si on peut les faire en coran, et pourquoi forcément choisir des métaux précieux, si on peut aussi utiliser du plaqué et remplacer le bois massif par du contreplaqué MDF ?